Activité physique au bureau : nouvelle source de bien-être
2 décembre 2016 – 13 minutes to read
« Mens sana in corpore sano », comme le disaient les anciens, est plus que jamais d’actualité. Les entreprises s’intéressent de très près à la santé de leurs employés, depuis qu’elles ont pris conscience de leur intérêt mais également de leur capacité à y participer.
Leur intérêt est motivé par une nouvelle source de productivité, d’une part mais également d’un niveau de bien-être de ses salariés garant de stabilité de son personnel et d’attractivité pour les nouvelles recrues.
Par bouger, qu’entendons nous ? Faire du sport, oui, mais tout le monde ne peut pas faire des joggings, marathons… Comment faire pour que tous les salariés des plus sportifs au moins mobiles puissent mettre en pratique une activité physique minium pour leur santé ? Et comment les entreprises peuvent elles au sein de leur espace de travail favoriser l’activité physique ? Comment le space-planner va t-il prendre en compte toutes les différences ?
Tout d’abord petit rappel de l’OMS
Le risque N°1 : la sédentarité. L’OMS définit précisément la quantification de cette mobilité « Afin d’améliorer leur endurance cardio respiratoire, leur état musculaire et osseux, et réduire le risque de maladies non transmissibles et de dépression. Les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue. L’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes.
Pour pouvoir en retirer des bénéfices supplémentaires sur le plan de la santé, les adultes devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue. Des exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires devraient être pratiqués au moins deux jours par semaine. (source Diet Physical Activity)
Tout un programme ! Calculette à la main, chacun fait son évaluation hebdomadaire… Pas facile de concilier cette recommandation dans sa vie de tous les jours. Comment l’entreprise peut elle agir ? En reprenant la définition de l’activité physique proposée par l’OMS qui se décompose en trois familles : L’activité physique regroupe à la fois l’exercice physique de la vie quotidienne (maison, course, la marche, l’usage des escaliers, des déplacements et des modes de transports), l’activité physique de loisirs et la pratique sportive, et le sport lui-même qui est considéré est un sous-ensemble de l’activité physique.
Trois possibilités pour combattre la sédentarité au sein de l’entreprise
1- Une activité physique dans le quotidien
Une incitation financière pour l’entreprise : « de nouvelles mesures sont mises en place afin d’inciter les employeurs à développer les trajets à vélo de leurs salariés : une réduction d’impôts pour les entreprises qui mettent à disposition de leurs salariés des vélos pour leurs déplacements quotidiens et une indemnité kilométrique pour les salariés qui se rendent sur leur lieu de travail à vélo. » (voir service-public.fr)
Une facilité de lieu pour se changer : les space-planners intègrent la modélisation d’un espace dédié souvent intégré à l’espace de vie du salarié comme un espace de rangement du vélo mais aussi un lieu pour déposer ses affaires avec des casiers personnalisés et un vestiaire avec douche pour pouvoir se changer si besoin. En effet, l’un des autres freins à l’utilisation du vélo pour aller sur son lieu de travail est la crainte d’arriver en sueur et ne pas être correctement en état pour une journée de travail. Les entreprises qui ont aménagé un espace de bien-être dédié aux collaborateurs ont vu augmenter de manière significative les utilisateurs de vélos pour leur trajet.
Le management par le challenge des pas pour les piétons : des applications sur smartphone permettent de mesurer le nombre de pas sur un temps donné. Pour les non utilisateurs de vélo, entre autre, mettre en place un challenge au sein de l’entreprise pour inciter par exemple à descendre une station de métro ou de bus plus loin, ou encore prendre les escaliers plutôt que les ascenseurs…Un challenge qui peut se traduire par des bons cadeaux par exemple pour les collaborateurs les plus actifs.
2- Une activité physique de loisirs
La salle de jeux prend, dans ce contexte, toute sa signification. Une partie de Ping-Pong permet de se détendre les muscles, tout comme une partie de Baby-foot. Une baisse du stress significative grâce à ces espaces dédiés. Une salle de détente prévue dans l’agencement des espaces de travail pourra recevoir des intervenants extérieurs pour la pratique de Yoga, stretching… Ces activités peuvent donner lieu à des challenges entre les collaborateurs mais également inter-entreprises. Le loisir comme un accès à une pratique physique facilitée et communicative pour l’ensemble du personnel, source de bien-être.
3- Une activité physique sportive
Enfin, la dernière catégorie de l’activité physique : le sport ! Une salle de sport au sein de l’entreprise peut paraître un investissement conséquent, mais cela permet aux salariés de pratiquer sur leur lieu de travail une activité sportive, ce qui est un bien-être sans conteste. Cette activité se pratique, même pendant les heures de travail, à condition que l’heure en question soit récupérée et prise de manière adéquate.
De plus en plus apparaissent des challenges inter-entreprises afin de favoriser la mobilisation des salariés et de créer des dynamiques de groupe. Un véritable outil de management qui peut être au service de causes humanitaires. Egalement, l’entreprise peut proposer des initiations pour découvrir de nouveaux sports (arts martiaux, golf, tennis, piscine…) Elle peut proposer également des facilités d’abonnement à des clubs sportifs.
Clairement l’activité physique améliore la sérénité (ou réduit le stress) ce qui augmente l’efficacité (numérateur de la productivité). Comme le démontre une étude du Sport en entreprise faite à l’occasion des 1ères Assises européennes Sport et Entreprises, le Medef, le CNOSF, AG2R La Mondiale et le cabinet Goodwill Management permettant de mesurer l’impact économique du sport sur les salariés. Extrait de l’étude : « Ainsi, un collaborateur sédentaire verrait sa productivité croître entre 6% et 9% à partir du moment où il entreprend une activité physique régulière. Ce taux évolue en fonction de l’intensité de l’activité physique (d’un jogging par semaine – 7,5 MET – à de la natation régulière) et du degré d’incitation à l’activité par l’entreprise (simples encouragements, mise en place d’espaces dédiés, possibilité d’exercer une activité sportive sur le temps de travail, etc. (suite de l’étude Sport et Entreprises).
Les entreprises qui décident de mettre en œuvre le bien-être par l’activité physique peuvent étudier différentes approches, au plus près de leur objectifs et géographie de leur espace de travail. Les espaces de travail se rénovent pour laisser la place à ces nouvelles demandes. Ainsi, comme il est souvent dit, une bonne activité physique n’empêche pas de vieillir mais elle permet de vieillir mieux. Une aptitude importante, tant pour les plus jeunes que pour les plus anciens permettant ainsi de maintenir une dynamique créatrice de valeur ajoutée pour le bien-être tant de l’entreprise que de ses salariés.