Le bien-être en entreprise pour attirer les nouvelles recrues
12 septembre 2016 – 12 minutes to read
Le bien-être revêt deux faces indissociables : le confort à la fois de l’être physique mais aussi le confort de l’être psychique. D’un côté la science de l’ergonomie, ses règles, ses normes, et de l’autre un aspect plus cognitif, dont les règles ne sont pas (encore) normées mais relève d’un sens humain et de l’attention, pour l’instant. Peut-être un jour le sera t-il, en attendant, le sujet suscite beaucoup d’intérêt et d’initiative, car il est source de compétitivité et de fidélité au sein de l’entreprise. Dans une enquête, auprès de 14 400 salariés et ce dans 15 pays, il en est ressorti « que le bien-être au travail est le fruit d’une équation inégale entre le cadre de travail, l’attention portée et l’émotion ressentie » (11ème édition du baromètre Edenred-Ipsos). Une entreprise aujourd’hui aura à cœur non seulement de fidéliser son personnel mais aussi être attractif auprès de nouvelle recrue. Comment ? Une « Chief Happiness Officer » déclare dans l’une de ses conférences, que l’une des conséquences directe du mieux-être dans son entreprise pour laquelle elle officiait, a été une augmentation significative de candidature spontanée. Sa « recette » ? Mettre en place les conditions de bien-être. (voir article précédent)
1- Quels seraient donc les agencements de bureau qui favoriseraient l’attirance de nouvelles recrues ?
Selon une enquête « mon bureau de demain, vu par les étudiants » réalisée par l’ESSEC, plusieurs tendances se dessinent et pas toujours celles à laquelle on pourrait penser.
Le bien-être peut tout à fait être une subjectivité de chacun, mais l’on retrouve des tendances de bien-être, tant au point de vue confort physique que psychique. Ainsi la majorité des étudiants interrogés, souhaiterait des bureaux « qui n’en n’ont pas l’air », ou encore, une présence du végétal comme source inhérente de bien-être. Un terme apparaît de plus en plus dans cette recherche de confort, celui de bienveillance. Une bienveillance, comme une attitude qui se traduit par des gestes, attentions. Une illustration dans le dernier numéro d’Envoyé Spécial de France 2. Dans ce reportage, on découvre une femme PDG qui propose à ses salariés 30 minutes de kiné « pour le bien-être de mes salariés, et donc pour l’entreprise. » La bienveillance est une source de bien-être et donc de productivité pour son entreprise.
2- Quels sont les facteurs de bien-être qui motivent les nouvelles recrues ?
⇨ Le management libéré
Une nouvelle façon d’impliquer de responsabiliser tout en donnant de l’autonomie…ces approchent laissent des espaces de travail ouvert tout en permettant à chacun de s’exprimer. Une nouvelle recrue se sentira d’avantage impliquée. La reconnaissance de son travail sera source immédiate de bien-être dans une entreprise qui favorise le dialogue et dont les agencements de bureau sont à l’image de ce management « libéré ».
⇨ Le sensoriel
Le sensoriel relie les deux mondes entre physique et psychique, un équilibre à la source de bien-être. Cette approche fait appel aux 5 sens, le toucher, l’odorat, la vue, l’ouïe, le goût. Au bureau, une multitude d’approches peuvent être mis en place pour faire émerger une approche sensorielle, mais celle qui aujourd’hui est la plus répandue et qui est maintenant reconnue comme source de bien-être, c’est la présence de végétal au bureau. Les jeunes étudiants le désignent comme le marqueur d’un bien-être apparent et d’une volonté de l’entreprise de se montrer bienveillante à l’égard de ses salariés.
L’hyper connexion et l’univers du « game »
Les plus jeunes des nouvelles recrues sont des recrues issues d’une jeunesse née non seulement avec internet mais aussi très imprégnées de l’univers du jeu. Une entreprise ne peut être attractive que si d’une part elle a complétement intégré les outils du numériques, mais surtout qu’ils soient démocratisés et accessibles à tous au sein de l’entreprise; la seconde réalité c’est la part du « Game » au sein de l’entreprise comme source de convivialité et d’échange. Il est certain que l’apparition des jeux date des années 1980, et que cette génération est depuis longtemps au travail, mais ce phénomène n’était pas généralisé comme il le peut l’être maintenant surtout depuis l’accessibilité via Smartphone.
Selon un proverbe chinois, « c’est par le bien-faire que se crée le bien-être ». Un « bien-faire » possible, grâce à l’écoute des space-planners, des évolutions et des mutations du monde pour réaliser des aménagements d’espaces de travail attractifs et stimulants au bureau. Un « bien-être » possible, grâce à l’attitude bienveillante, le nouvel atout des entreprises qui savent attirer les nouvelles recrues de qualité. Une attitude qui a une autre conséquence très positive : celle de fidéliser ses salariés actuels et ainsi de mettre en place le cercle vertueux de la stabilité de son personnel. Et peut-être que finalement, comme le disait Sénèque, « elle est facile, la route de la vie heureuse » !