EMEA CoreNet Summit — L’espace de travail au cœur des débats
29 septembre 2025 – 12 minutes to read
Le EMEA CoreNet Summit a rassemblé l’écosystème immobilier à Amsterdam début septembre pour trois journées intenses et riches en contenu. Benchmarks, études, analyses de tendances ont partagé la scène avec les retours d’expérience de directeurs immobiliers, de prestataires et d’experts.
Au cœur des débats, l’immobilier comme levier de performance pour l’entreprise dans un contexte d’incertitude permanente, de volatilité des marchés, de transformations de modes de travail et de pression environnementale. Mais un levier pas si simple à activer par des directions immobilières au positionnement difficile, au pouvoir d’influence parfois limité, et surtout soumises à des injonctions contradictoires.
De nombreuses conférences, toutes aussi riches les unes que les autres, ont ponctué ces journées, et il serait impossible de les citer toutes. Revenons sur quelques-unes d’entre elles :
Hard Truths, Smart Moves: Creating Solutions for Today’s Toughest CRE Challenges
Cette conférence réunissait, autour de la dernière étude (Y)our Space de Knight Frank, Toby Chapman d’Arcadis, Philip Cohen de Securitas Group et Shelley Frost de Dsm-Firmenich.
Les enjeux clés pour les directions immobilières
Elle a permis des échanges autour des multiples challenges que doivent aujourd’hui relever les directions immobilières :
- Portefeuille : le dimensionner correctement en restant le plus agile possible, relocaliser certaines fonctions
- Stratégie : suivre et soutenir la stratégie d’entreprise, atténuer les risques économiques et opérationnels
- Espaces de travail : les adapter aux nouveaux modes de travail, fournir les équipements et services attendus, adapter le design et les types d’espaces — Découvrir la méthodologie ARCH.DESIGN.
- RSE : décliner les engagements au niveau du portefeuille — Notre engagement RSE
Rationaliser sans réduire
Parmi les leviers évoqués, on retiendra que rationnaliser le portefeuille immobilier ne le limite pas à le réduire. L’approche est bien plus complexe et il s’agit parfois de relocaliser certaines implantations, privilégier de petites implantations locales à un grand siège inoccupé, repenser l’organisation et les types d’espaces en fonction des usages réels, limiter les surfaces en bail classiques et prévoir des marges de flexibilité en coworking.
Les implantations géographiques repensées
Penser les implantations géographiques en fonction des ressources est également devenu une vraie tendance. Ainsi les acteurs majeurs de la tech vont se rapprocher des zones concentrant les profils les plus qualifiés et pourquoi pas les moins onéreux. Les laboratoires vont s’implanter dans les clusters académiques.
Le casse-tête du taux d’utilisation des espaces
Autre challenge de taille : le fameux taux d’utilisation des espaces. Or le défi des directions immobilière n’est pas tant le retour au bureau en soi. Ce qui leur pose problème aujourd’hui c’est de ne pas parvenir à lisser le niveau de présence tout au long de la semaine.
« Comment sortir de cette surfréquentation le mardi ou le jeudi, et des bureaux complètement vides le vendredi? »
Parmi les solutions évoquées : imposer un lundi et un vendredi par mois au bureau à chaque collaborateur, charge à chaque équipe de s’organiser, attirer en proposant des animations le vendredi. A l’inverse, certains optent pour une fermeture des bureaux ou d’une partie des surfaces le vendredi.
Enseignement surprenant de cette conférence : les directions immobilières, malgré leur maîtrise du sujet, appuyée par de nombreuses data, ne se sentent pas écoutées quand il s’agit de prendre une décision stratégique impliquant l’immobilier.
Defining the Key Triggers for the Renaissance of the Office
Cette conférence réunissait, autour d’une étude de Colliers, des représentants de Here Technology, Adyen et Royal Dutch Airlines.
La fin annoncée de la « mort du bureau »
Le débat fait toujours rage autour du retour au bureau, plus ou moins imposé ces derniers mois par quelques grands groupes dans des secteurs d’activité variés. Mais on annonce moins qu’avant la mort du bureau.
Le modèle hybride devient la norme
Certes un taux d’occupation réel de 25% pose question. Les bureaux sont-ils vraiment trop grands? Mal dimensionnés? Et s’ils devaient juste être réinventés?
Et c’est bien ce qui est en train de se passer autour du modèle hybride devenu un standard du travail tertiaire.
Il s’agit aujourd’hui de faire préférer le bureau au domicile ou autre tiers lieu. On parle donc ici de réinventer l’expérience collaborateur.
Réinventer l’expérience collaborateur
Venir au bureau doit en valoir la peine. Le collaborateur acceptera de faire le déplacement s’il y trouve un intérêt.
Là encore la data est précieuse car il s’agit de répondre aux besoins, aux différents usages, de les anticiper même. Ecouter et comprendre les attentes des collaborateurs est le seul moyen d’y répondre correctement.
Et il ne s’agit pas que de services fournis, la restauration trônant toujours en haut du podium.
Il s’agit surtout du parcours permis tout au long d’une journée. Les espaces doivent offrir les types d’espaces et équipements nécessaires pour tous les moments de travail et d’échange du collaborateur. Il s’agira de postes de travail bien sûr mais aussi d’espaces de collaboration, de concentration, de détente, de convivialité, de brainstorm, de réunion hybride.
Une expérience sans couture est attendue, avec du matériel qui fonctionne, des prises en main faciles ou une assistance disponible.
Chez ARCH.DESIGN, nous accompagnons nos clients dans la création d’environnements adaptés à ces nouveaux usages. Découvrez nos espaces collaboratifs et bureaux hybrides pensés pour renforcer l’expérience collaborateur.
Place vs. Spaces — Does Workplace Experience Matter More than Location ?
Voilà un autre sujet qui a retenu notre attention. De l’emplacement géographique ou de l’aménagement des espaces, quel est le levier le plus puissant?
De l’avis de l’audience, les deux visiblement puisque les avis étaient partagés à 50-50 et n’ont pas changé après les débats. Et cela se comprend car bien évidemment les deux sont importants.
Localisation : un critère d’attractivité majeur
On sait par exemple que la génération Z fuit les quartiers d’affaires car elle n’y trouve pas la vie de quartier qu’elle recherche quand elle quitte le bureau. Canary Wharf en fait actuellement les frais comme en a souffert Paris La Défense.
En Ile de France, choisir une localisation centrale avec une excellente desserte en transports en commun est clé pour ceux qui veulent attirer et retenir les talents. Et ce d’autant plus si leurs concurrents ont fait ce choix avant eux.
On peut citer les cabinet de conseil, historiquement à la Défense, qui tendent à se rapprocher du centre de Paris pour attirer les jeunes diplômés.
Mais le télétravail rebat les cartes et certaines entreprises y voient l’opportunité d’élargir leur bassin d’emploi. Dans ce cas, c’est la proximité d’une gare ou d’un aéroport qui primera.
Qualité des espaces : un levier décisif
Aujourd’hui un candidat n’hésitera pas à demander à visiter les locaux pendant son process de recrutement. C’est une dimension qui fait partie des critères de choix de son futur employeur.
Et la comparaison ne se fera pas uniquement avec d’autres entreprises mais également avec le domicile du collaborateur. En effet Leesman montre dans ses études que la part des salariés ayant consacré et équipé une pièce chez eux pour le télétravail a énormément augmenté depuis 2024.
On comprendra alors que le bureau doit valoir le déplacement.
Au-delà de la qualité des espaces et des équipements, n’oublions pas que les locaux doivent aussi incarner la marque, l’entreprise et ses métiers, sa culture, ses valeurs. Ils sont un puissant vecteur de communication interne comme externe. Pourquoi s’en priver?
Trouver l’équilibre entre emplacement et aménagement
Au final, ce n’est pas emplacement contre aménagements, mais bien un choix et une répartition intelligente à faire entre les deux. Et l’équation n’est pas toujours facile, avec des budgets limités et des niveaux de loyer très élevés dans les quartiers centraux.
Notre conclusion : l’espace de travail, un levier de performance durable
Ces trois journées organisées par CoreNet ont surtout permis de nombreux échanges avec les professionnels présents.
Cela nourrit nos réflexions et dirige les sujets sur lesquels nous allons travailler pour aider nos clients à faire de leurs espaces de travail un véritable levier de performance, aujourd’hui et demain.
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